Laure Cuvillier-Fleury

 Laure CUVILLIER FLEURY , un secret de famille dévoilé

Joséphine Laure Cuvillier-Fleury était la grand-mère de ma grand-mère. Fille aînée de Louis Cuvillier-Fleury et de Suzanne Houdin, elle était née le 20 prairial an VII (08/06/1799) à Paris.

Jamais ma grand-mère (qui avait dans un de ses prénoms celui de Laure),  ni ma mère n’ont évoqué le fait que mon arrière grand-père, Jules Cuvillier-Feury, était un enfant naturel. C’est en consultant les Archives des Armés (le SHAT) que j’ai découvert ce secret familial si bien gardé.

Forte de cette découverte, j’ai aussitôt entamé des recherches aux Archives de Paris et dans les publications du frère de Joséphine-Laure, le fameux Alfred Auguste Cuvillier-Fleury et suis allée mener mon enquête auprès d’une cousine .

Joséphine Laure ne se maria jamais mais eut deux enfants naturels d’un certain Pierre Hyacinthe Acollas :

–       mon arrière grand-père Jules né en 1829

–       mon arrière grand-tante Lucie née en 1832 à Paris

Ce père naturel ne put jamais épouser Joséphine Laure ou reconnaître ses enfants car il était marié depuis 1818 à Sophie Alexandrine Legrand, veuve de Gabriel Nicolas Duclos, inspecteur à l’académie de musique. Il avait un beau-fils, Nicolas, né du premier mariage de  sa femme mais n’eut aucun enfants de son propre mariage.

Pierre Hyacinthe, à l’époque de la naissance de ses enfants,  était  constructeur dans les travaux des ponts et chaussées et demeurait quai de Silly. Il était le fils de Jean Acollas et de Perette Suzanne Fremy et le cadet d’une famille de trois enfants dont le père était charpentier.

L’épouse de Pierre Hyacinthe Acollas ne sembla pas avoir pris trop mal le fait que son mari ait un deuxième ménage puisque, paraît-il, elle recevait volontiers chez elle Jules et Lucie, les enfants de son mari.

Toujours est-il que ce père, Pierre Hyacinthe Acollas, s’occupa activement de l’éducation de sa progéniture et paya les frais de leur éducation, mais la révolution de 1848 provoqua sa ruine. Soucieux de l’avenir de ses enfants adultérins, il fit en 1849  une demande de bourse pour l’entrée de Jules à Saint -Cyr.

Cependant Joséphine Laure n’avait pas de santé. Grâce au  « Journal intime » d’Alfred Auguste Cuvillier-Fleury, son frère,  on peut se faire une idée de la fin de sa vie. Ainsi un de ses amis écrivait à Alfred Auguste  » elle  a pu ce jour (mi-juin 1840) boire un peu de lait « 

Quelques semaines après, ce même ami écrivait « aucun médecin  et aucune médecine ne trouvent grâce à ses yeux. Elle les essait puis les rejette »

Elle mourut le 22 septembre 1840 alors que Jules n’avait que 11 ans.

Sa fille Lucie sera à l’origine des « cousins Badolle » qui habitent Clermont-Ferrand. J’ai fait leur connaissance de façon inhabituelle : lors de mes recherches aux Archives Nationales et aux Archives de Paris, je rencontrais souvent un fantôme (en matière archivistique, c’est un papier que l’archiviste laisse dans les documents demandés par correspondance). Ce fantôme mentionnait le même nom de demandeur : M. Badolle habitant Clermont-Ferrand. Intriguée par tant de sollicitude pour ma famille, je finis par écrire à cette personne, Georges Badolle. Il venait malheureusement de décéder. Mais sa fille répondit à sa place et c’est ainsi que ma famille s’enrichit de nouveaux cousins  !

En effet,Lucie la soeur de Jules, épousa un monsieur Boucher qui eut une fille Juliette  née en 1889. Cette dernière épousa en 1908 Jacques Badolle. Ils eurent quatre enfants dont Georges qui était le monsieur qui cherchait des ancêtres aux Archives et à qui j’écrivis …

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